Aldobrandino da Siena, Régime du corps, metà XIII sec.
Le régime du corps de maître Aldebrandin de Sienne. Texte français du XIII^{e} siècle, publié pour la première fois d’après les manuscrits de la Bibliothèque Nationale et de la Bibliothèque de l’Arsenal par Louis Landouzy et Roger Pépin, Paris, Champion, 1911.
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XXXV. CAPITELES DE FEVES
[1] Feves sont de .ij. manieres, si com sont verdes et seches: les seches sont froides et seches, et les verdes sont froides et moistes ou premier degré.
[2] Et li norrissemens ke les verdes font est malvais, et gros, et venteus, et font trop mal à l'estomac, et por ce, s'en doivent garder cil qui ont mal <de> ventosité et qui sont plain de grosses humeurs.
[3] Et les seches engenrent malvais sanc, mais <s'>eles se cuisent à l'estomac, si donne assés norrissement, mais, de leur nature, si enflent de ventosité et valent miex à user por maladies removoir. [4] Et li ewe où les feves sont cuites a nature de netiier le visage et d'espurgier totes ordures.
[5] Et entendés que les feves qui valent miex à user sont les blances ki sont entre vieses et nouveles, et valent miex celes qui sont cuites en l'ewe que celes qui || sont cuites en breses, por ce que li ewe apetice le ventosité. [6] Mais les rosties ont nature de donner plus grant appetit de mengier, et encore celes qui miex valent sont celes qui sont cuites sans l'escorce, qu'eles demeurent pau à l'estomac, et nourrissent assés et dounent caleur d'user le femme.
[7] Et por leur malise amender, ki user les veut, si les menguce à mente, à persin et à sauge, à pourre de poivre, de caniele, et de safran et d'autres samblans coses ki puent leur malise amender.